PRATIQUE DE LA TAILLE ADAPTEE A LA BIOLOGIE DE L’ARBRE
Un arbre déstructuré par une taille sévère sera contaminé et altéré par les champignons lignivores. Les coupes de gros diamètre ne se referment pas assez vite et c’est l’infection. En conséquence, le recouvrement rapide de la blessure par le cal cicatriciel est le seul moyen de protection de l’arbre.
Taillé sévèrement l’arbre émet de très forts rejets qui des problèmes d’ancrage, d’encombrement et d’affaiblissement des réserves glucidiques. Un cercle vicieux de travaux de taille va débuter… Les conséquences, en termes de coûts, pour gérer cette opération initiale de taille drastique, deviennent prohibitives. Il est souvent préférable alors de supprimer l’arbre, plutôt que d’avoir à la gérer dans une forme réduite, coûteuse et irrespectueuse de sa biologie.
La taille vise à accompagner et à conduire le développement de l’arbre selon les contraintes spatiales ou sanitaire du milieu. Les actions de taille cherchent à suivre les besoins physiologiques de l’arbre et donc à limiter les actions qui l’affaiblissent.
Respecter les angles de coupes et appliquer de faibles diamètres de coupe afin de favoriser la mise en place du processus de compartimentation : recouvrement rapide de la plaie de taille et isolement de la partie mise à nu. Limiter l’utilisation de réserves glucidiques de l’arbre nécessaires pour le processus de compartimentation et la restauration de la masse feuillée supprimée.